Fév 16, 2016 | TEMPLES MORMONS DANS LE MONDE
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Depuis la consécration du temple de Kirtland en 1836, les Saints des Derniers Jours se sont réunis en criant «Hosanna» pour célébrer chaque nouveau Temple devenant une maison dédiée du Seigneur.
Le 20 Mars, quelques jours avant le 180e anniversaire de la consécration de ce premier temple, depuis le rétablissement de l’Évangile, les membres de l’Église vont se réunir à nouveau pour célébrer une autre maison dédiée au Seigneur-Le Temple du Centre-ville de Provo- qui devient le 150e Temple opérationnel de l’Eglise.

Photo du Temple Provo City Center via lds.org
Situé seulement à trois miles du Temple de Provo en Utah, le Temple Provo City Center est- comme le sont tous les autres temples-un témoignage de membres fidèles de l’Église à travers le monde.
«Nous sommes un peuple constructeur de Temples,» Elder Kent F. Richards, Autorité générale des Soixante-dix et Directeur exécutif du Département des Temples de l’Eglise, a dit dans le journal de l’Église juste quelques jours avant les portes ouvertes du Temple Provo City Center. «La construction de Temples a toujours été d’une importante priorité.»
Appelant l’œuvre du temple «le grand travail de ces derniers jours, » frère Richards a parlé de la nécessité de temples à travers le monde afin que les membres de l’Église répondent à l’appel sacré d’aller au temple pour eux-mêmes et pour les membres de familles qui n’ont pas reçu les bénédictions du temple au cours de leur vie.
«Dans la dernière section des Doctrines et Alliances, section 138, Président Joseph F. Smith reçut la révélation concernant le salut des morts », a-t-il dit « Et là il est dit expressément que l’excellent travail des derniers jours est la construction des temples et en y pourvoyant des ordonnances pour le salut des morts».
Les Temples d’aujourd’hui sont aussi uniques que les membres qui les fréquentent, tant par la taille et que par la forme. Bien que l’apparence des bâtiments puisse varier, l’œuvre sacrée faite à l’intérieur reste la même. Peu importe l’endroit, à chaque fois qu’un nouveau temple est terminé les membres de l’Église se joignent dans la célébration et la reconnaissance pour la possibilité d’accomplir des ordonnances sacrées pour l’éternité.
«C’est bien au-delà de ce que je peux décrire,» Elder Richards a dit de la réaction des membres à la réception d’un temple nouvellement consacré dans leur zone. « Ils sont tellement reconnaissants. Ils sont si humbles. Ils sont en pleurs. Nous pouvons le voir, même dans la célébration lorsque les jeunes se réunissent et débordent d’enthousiasme et de joie et d’excitation d’avoir un temple ».
Tout au long de l’histoire, le Seigneur a commandé à son peuple de construire des temples. Dans ces édifices sacrés les gens font des alliances et participent à des ordonnances salvatrices pour l’éternité. En raison de la nécessité de ces ordonnances, le Seigneur a pourvu-et continue de pourvoir-des temples à travers le monde.
Une maison dédiée du Seigneur
Durant les 150 premières années de l’Eglise, le monde a été doté de 21 temples consacrés. En commençant par le temple de Kirtland (qui n’appartient plus à l’Eglise et qui ne fonctionne plus comme un temple consacré et n’est pas inclus dans les 150), la construction de temples a été un élément important de membres de l’Église peut-importe où les saints ont vécu.
Après avoir construit, consacré, et avoir abandonné les temples de Kirtland, Ohio, et Nauvoo, Illinois, le premier temple à être consacré était celui de St George en Utah, en 1877. Sept ans plus tard, le temple de Logan en Utah était terminé, et quatre ans après le temple de Manti en Utah était achevé. Après 40 ans de construction, le temple de Salt Lake était finalement achevé et consacré en 1893.

Photo du Temple de St George via lds.org
Avec un nombre croissant des membres de l’Église en dehors de l’Utah, la construction de temples a commencé à augmenter dans les zones en dehors de cet état. Plus de 25 ans après l’achèvement du temple de Salt Lake, le temple de Laie Hawaï a été consacré en 1919 (avant l’Etat d’Hawaï en 1959) et le Temple de Cardston Alberta est devenu le premier temple international de l’Église en 1923. Au fil des années plus de temples ont été ajoutés à la liste- y compris le premier temple en Europe, le temple de Berne en Suisse, en 1955- fournissant aux membres des temples à travers les États-Unis et de nombreux autres pays.
Bien que les temples ont toujours fait partie de l’Évangile-à la fois dans l’histoire ancienne et après l’organisation officielle de l’Eglise en 1830- il y a eu durant les deux dernières décennies plus de temples disponibles pour une croissance internationale de l’Eglise.
En 1998, Gordon B. Hinckley a annoncé lors de la conférence générale un objectif d’avoir 100 temples opérationnels dans le monde entier d’ici la fin du siècle. Avec moins de deux ans pour atteindre l’engagement massif de construction de 49 temples-deux de moins que le nombre de temples opérationnels à l’époque- le président Hinckley a annoncé 30 « petits temples » devaient être « construits immédiatement » dans le monde entier.
« Si les ordonnances du temple sont une part essentielle de l’Évangile rétabli, et je témoigne qu’ils le sont, nous devons fournir les moyens par lesquels elles peuvent être accomplies », a déclaré le président Hinckley. « Toute notre vaste entreprise de l’histoire familiale est dirigée vers l’œuvre du temple. Il n’y a pas d’autre objectif pour cela. Les ordonnances du temple deviennent les bénédictions suprêmes que l’Eglise a à offrir ».
Le 1er Octobre 2000, le président Hinckley a consacré le Temple de Boston Massachusetts -le faisant ainsi le 100e temple de l’Eglise. Deux autres temples seraient consacrés avant la fin de l’année.

Photo du Temple the Boston via lds.org
« [La Première Présidence] n’a pas eu l’objectif d’un nombre spécifique depuis ce temps … mais ils ont de toute évidence un grand désir de continuer à étendre la possibilité d’aller au temple pour les membres à travers le monde », a déclaré Elder Richards. « Le président Monson a pour genre de but d’obtenir un pourcentage plus élevé et supérieur d’accès au temple pour les membres à l’intérieur d’un rayon de 200 miles. Nous sommes maintenant à 85 pour cent, et c’est une merveilleuse réussite, mais cela ne signifie pas que nous y sommes déjà parvenus. »
Trois ans après avoir été soutenu comme prophète, en Avril 2011 President Thomas S. Monson a parlé de l’importance de temples dans son discours de conférence générale. En se tournant vers les paroles du Président Joseph F. Smith, le président Monson a partagé une partie du discours de son prédécesseur d’une conférence générale en 1902.
« Au cours de la conférence générale d’octobre 1902, le président de l’Église, Joseph F. Smith, a exprimé, dans son discours d’ouverture, l’espoir qu’un jour nous aurions des temples qui seraient construits dans diverses parties du monde là où ils seraient nécessaires pour la facilité de nos membres… L’objectif qu’espérait voir Joseph F. Smith en 1902 est en train de devenir une réalité.», a déclaré le président Monson. «Notre désir est de rendre le temple aussi accessible que possible à nos membres. » (Le temple sacré, un phare pour le monde).
Le sacrifice apporte des bénédictions
Bien qu’une grande partie de l’Eglise se trouve aujourd’hui à une distance d’environ 200 miles d’un temple, il y a encore des membres de l’Église qui vivent dans certaines contrées où voyager pour aller au temple exige un grand sacrifice.
« Nous allons continuer de travailler avec la Première Présidence pour trouver les justes opportunités afin de recevoir l’ inspiration … pour être en mesure d’annoncer que des temples supplémentaires soient prévus dans l’avenir, » nous dit Elder Richards. « En temps voulu du Seigneur Il continuera à pourvoir à l’édification de temples. Je pense qu’il est capable de le faire en raison de la grande foi des saints, non seulement dans leur fidélité de la dîme, mais dans leur façon d’utiliser les temples de sorte que les ordonnances justifient la construction du temple. »
Que ce soit grâce à la construction physique véritable d’un temple ou d’organiser des voyages longs et souvent coûteux, au fil des années les saints des derniers jours ont fait de petits et grands sacrifices pour aller au temple. Bien que le sacrifice d’aujourd’hui puisse sembler un peu différent de celui des Saints dans les années 1830, c’est un élément important pour le culte au temple. Très souvent, c’est le sacrifice, que ce soit pour la repentance, le voyage, la dîme, ou le temps, qui donne à leur possesseur une expérience encore plus formidable dans la maison du Seigneur.
« Le sacrifice est un signe de notre alliance », a déclaré Elder Richards. « Je pense que c’est pour le Seigneur la preuve des désirs sincères de notre cœur que notre foi nous permet d’exprimer et, par conséquent le seigneur peut nous bénit encore plus. »
Une maison d’enseignement
« Il est également important de comprendre que chaque temple est titulaire d’un but significatif et d’un sens important et est destiné à être une maison d’enseignement où les membres reviennent souvent », dit Elder Richards.
« Il ne suffit pas de l’utiliser une seule fois, » at-il dit. « C’est d’aider à la réalisation de ce grand objectif primordial de l’excellent travail de ces derniers jours, de sorte que chacun de nous ressente la responsabilité de notre propre salut et celui de notre famille et de notre famille élargie. »
Alors que le paysage attrayant et la vue des temples sont des ajouts généralement passionnants pour les communautés locales à travers le monde, il est important pour les membres de l’Église de se rappeler le but principal des beaux bâtiments qui est d’aider les gens à contracter les alliances éternelles avec leur Père céleste et de sceller les familles pour éternité.

«Les temples sont construits pour bénir chacun de nous et les familles», a déclaré frère Richards. « C’est une chose de les construire pour une communauté ou pour une nation ou pour un grand nombre de personnes. … En fin de compte les bénédictions s’adressent à l’individu et les familles qui profitent d’aller au temple et d’apprendre et de ressentir le but du temple dans leur propre vie. »
Après la consécration du Temple Provo City Center le 20 Mars, l’Église aura 150 temples opérationnels, 5 temples en cours de rénovation, 12 temples en construction et 11 à venir.
Fév 10, 2016 | MORMONS D'AUJOURD'HUI
Par Morgan Jones, article publié sur desertnews.com

Photo de Matthew Thomas via desertnews.com
Rosemary Card n’a jamais fait d’études de stylisme, mais pendant ses deux ans de mannequinat à New York, Card a travaillé avec des stylistes renommés qui développaient leur propre ligne, comme Jill Stuart par exemple. Elle a observé, écouté et remarqué ce qui donne une coupe de qualité à un vêtement. Elle a aussi défilé sur des podiums du monde entier, en portant les dernières créations de la mode. Mais Card se dévoue maintenant à une autre sorte de mode: une ligne de robes SDJ.
Certains pensent que Card n’a pas les qualifications et la préparation nécessaire pour cette carrière, mais Card, qui a 36 ans et qui habite à Salt Lake City, répond à ces remarques avec la même confiance qu’elle aurait à répondre à d’autres questions.
« Je ne suis probablement pas qualifiée à cent pour cent, mais dans la vie, si on attend d’être prêt à cent pour cent pour quoi que ce soit, on n’accomplit jamais rien, » nous dit Card. « J’ai saisi ma chance. Suis-je parfaitement qualifiée? Non. Mais je sais poser les bonnes questions, trouver des tuteurs, et résoudre les problèmes qui se présentent. »
Rosemary Card est la quatrième des cinq filles de Mike et Liesa Card. Elle a grandi en Utah. Quand elle avait 8 ans, sa famille a déménagé à New York City, où sa mère l’a persuadé à poursuivre un degré de décoratrice d’intérieur à la Fashion Institute of Technology. Bien que le déménagement de sa maison à Sandy à un appartement étroit partagé avec la famille de sa tante fût un ajustement difficile, Card raconte que cela leur a permis à ses sœurs et elle de trouver leur indépendance.
La mère de Card a reçu un BTS et sa famille est retournée vivre en Utah après avoir vécu quatre ans à New York. Card est devenue figurante dans le film « High School Musical » de Disney, et pendant qu’elle participait au tournage à la East High School de Salt Lake City, quelqu’un s’est approchée d’elle et l’a encouragée à poursuive une carrière dans le mannequinat. Card a exploré cette option. Les agences locales lui on dit qu’elle n’avait pas la « bonne figure » pour une carrière en Utah mais qu’elle trouverait du succès à New York.
Card raconte que le mannequinat était « la dernière chose au monde » que ses parents voulaient qu’elle fasse, mais pendant la période de Thanksgiving, sa mère l’emmena en voyage d’affaires à New York. Pendant que sa mère était en réunion, Card se présenta à des agences de mannequin. La mère de Card espérait lui montrer que le mannequinat n’était pas une option viable, mais Card est repartie avec un contrat de trois ans pour l’agence Elite Model Management. Moins de deux mois après, à l’âge de seize ans, elle déménagea pour vivre seule à New York.
Au départ, les parents de Card étaient inquiets d’envoyer leur fille à New York pour travailler dans le monde de la mode, mais ils ont commencé à ressentir que c’était une expérience qu’elle devait vivre.
« Ils ont prié et jeuné et ils ont ressenti que cela faisait partie du plan que Dieu avait pour moi, nous dit Card. Même si cela ne faisait pas partie de leur plan, ils ne pouvaient pas dire à Père céleste: « Oh, cela ne fait pas partie de nos projets. On ne va pas la faire, » mais ils ont ressenti qu’ils devaient me laisser faire, et je pense que cela leur a apporté beaucoup de paix. »
Juste avant de partir pour New York, Card a reçu une visite. Leanne Freedman, la femme du co-fondateur de DownEast Outfitters et qui elle-même avait été mannequin, lui a donné un conseil important.
Elle m’a parlé « d’une photo » se rappelle Card, « Si tu prends juste une photo inappropriée, tu ne pourras jamais changer cette décision. … Je sais que je ne voulais pas, un jour, être dans la présidence des jeunes filles et qu’une abeille tombe sur une photo inappropriée de moi sur internet. Et je savais que je pouvais participer à beaucoup de fêtes et que tout se passerait bien mais je savais aussi que je pouvais aller à une seule fête et me retrouver dans une situation très dangereuse, et le risque me paraissait trop grand. »
Même si l’agence de mannequins respectait ses principes, Card, une membre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours s’est retrouvée dans un monde où les mannequins pouvaient faire la fête avec des célébrités et avaient un accès illimité à l’alcool et aux drogues. Elle observa les autres filles de son âge lutter pour prendre des décisions d’adultes en étant si jeunes, mais elle resta attachée à ses principes.
Elle négocia avec son agence de ne pas travailler les dimanches pour pouvoir aller à l’église et elle étudiait les Ecritures au quotidien.
Card attribue sa force de caractère à sa mère, qui lui a offert un nouveau jeu d’Ecritures avant qu’elle parte pour New York.
Après avoir passé deux ans dans le mannequinat et juste après ses 18 ans, Card a voyagé au Japon. Pendant qu’elle était là-bas, elle s’est rendu compte que ses principes n’avaient pas été communiqués, et elle décida qu’elle en avait fini avec le mannequinat. Même si elle resta fidèle à ses principes pendant son voyage, ce fut un rappel qu’elle avait atteint un âge où les agences allaient s’attendre à ce qu’elle fasse des choses qui ne sont pas en accord avec ses principes de modestie.
« Quand les gens me demandent: pourquoi est-ce que tu as arrêté le mannequinat? » je dis toujours « pour faire court, j’ai plus à offrir à ce monde » répond Card.
Pendant les années qui ont suivies son retour en Utah, Card a servi une mission en Arizona de 2010 à 2011, elle a étudié à Jérusalem pendant un semestre et est depuis 2013 diplômée de l’Université de Brigham Young. Elle a aussi travaillé pour la campagne de l’Eglise « Je suis mormon » et elle travaille maintenant dans le département de vidéo de l’Eglise. Elle nous dit que ces opportunités spirituelles et éducationnelles l’ont aidé à développer une nouvelle perspective sur ses expériences de mannequin.
« Ces expériences m’ont aidée à découvrir ce que j’avais à offrir, … elles me permettent d’utiliser les choses que j’ai apprises dans le mannequinat pour aider les jeunes filles à comprendre qui elles sont et ce à quoi elles peuvent contribuer » nous dit Card. « C’est ce qui me passionne le plus, et je pourrai en parler encore et encore, mais grâce à mes expériences de mannequin j’ai vécu selon la définition que le monde donne de la valeur des jeunes filles. C’est une expérience unique. »
« Je l’ai vécu pendant deux ans et je me suis rendu compte, « Ce n’est pas la chose à faire » alors maintenant… je peux dire : « Hey les filles, je l’ai vécu. Je suis passée par là. Je l’ai fait. J’ai marché dans ces talons aiguilles, et ils font mal. Vous pouvez accomplir tellement plus, vous pouvez apporter au monde beaucoup plus qu’un très joli portrait, et le monde a besoin de vous. »
Il y a environ un an, Card se trouvait dans le temple lorsqu’elle a ressenti qu’elle devait créer une compagnie qui vendrait des robes du temple. Elle s’est immédiatement rendue dans le bureau de sœur Sharon Samuelson, la matrone du temple de Salt Lake et a pris rendez-vous. Elles ont parcouru les directives et les normes pour les vêtements du temple, et elle a ressenti qu’elle devait continuer.
Bien que Card ait conscience que les vêtements du temple ne doivent pas attirer l’attention, elle a aussi ressenti que la participation au temple est importante, et les servants doivent d’habiller en conséquence.
« Je sais que le but du temple n’est pas de se faire remarquer ou d’être à la mode, » a dit Card. « Nous n’essayons pas d’être voyant ou d’attirer l’attention sur nous-mêmes, mais nous voulons porter ce que nous avons de meilleur, et si le temple est l’œuvre la plus importante sur la terre, alors on doit s’habiller du mieux que l’on peut. Je ne pense pas qu’il faille aller dans l’extrême, mais je veux que les gens s’habillent bien. »

Card a appelé sa compagnie Q. Noor. Le « Q » représente le mot « queen » (reine), et le mot « Noor » veut dire lumière en Arabe. La compagnie a lancé son site internet en Novembre et planifie de sortir un nombre limité de modèles différents.
Même si Card aimerait que sa compagnie trouve beaucoup de succès, elle ressent qu’elle a déjà trouvé un certain succès en suivant le murmure qu’elle avait reçu.
« Le but n’est pas de vendre un milliard de robes, … même si ce serait fantastique, » a dit Card. « Mon but est de m’aider à devenir la personne que Père céleste veut que je sois, alors j’y travaille, et c’est super de pouvoir aussi aider d’autres personnes. Je sais que pour mon Père céleste et moi, c’est ce qui est le but. »
Fév 8, 2016 | CROYANCES DES MORMONS

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Par Darla Isackson, article publié sur ldsmag.com
La semaine après Noël est souvent décevante. Les cadeaux sont tous ouverts et certains déjà cassés. La lassitude causée par l’accumulation de souci et des activités s’installe. Peut-être que nous devrions prendre une respiration profonde et réfléchir à ce qui compte vraiment.
Dans cet état d’esprit, je pensais aux moments où un petit-fils a été malade. Quand un petit corps souffre et que la fièvre rage et une petite tête a mal, cet enfant ne veut pas de nouveaux jouets. Il veut seulement être tenu par quelqu’un qui l’aime. Quand je souffre émotionnellement, je ne veux pas que mon mari me donne un cadeau. Je veux simplement être tenue entre ses bras et rassuré que je suis aimé.
Ralph W. Emerson, un philosophe américain nous rappelle que les bagues et les bijoux ne sont pas des cadeaux, mais des excuses en forme de cadeaux. Le seul vrai cadeau est le don de vous-même. À Noël les meilleurs cadeaux que je reçois sont généralement des visites: des témoignages d’amour et de préoccupation de ceux dont je me soucie et pour qui je suis importante. Très souvent, le cadeau du temps, de la présence, est le meilleur de tous.
Les parents laissent savoir combien ils apprécient leurs enfants en donnant de leur temps, leur présence. Il faut une vision claire de ce qui importe le plus pour donner de notre présence à nos enfants.
Le besoin ne s’en va jamais
Nous ne cessons jamais d’avoir le besoin d’amour qui s’exprimé par la présence. Pendant un Noël, ma belle-sœur, (un médecin bien occupé qui vit à Seattle, Washington, et qui rarement fait des visites) a surpris ses parents âgés en se montrant à leur porte en Utah avec des rubans de Noël autour de son cou. « Je suis votre cadeau! » s’exclama-t-elle. Rien d’autre n’aurait pu les faire sentir plus heureux ou plus aimé que sa présence.
Peu importe l’âge que nous avons, le don du temps et de l’attention est aussi doux qu’il était quand nous étions enfants. Les enfants âgés ont besoin des parents, les parents ont besoin des enfants qui ont vieilli. C’est un cycle sans fin. Nous avons tous besoin du soutien et de l’aide des uns des autres. Nous avons la capacité d’aimer et de soutenir chacun autour de nous par notre présence.
Personne ne peut prendre votre place
J’ai appris par expérience que quel que soit la part de travail acharné ou les efforts compétents, rien ne pourrait me rendre irremplaçable au travail.
Cependant, au sein de ma famille, personne ne peut prendre ma place. Je suis l’unique maman de mes enfants. Je suis la seule grand-mère qui peut aimer mes petits-enfants de la façon dont je les aime. Je suis la seule personne qui puisse leur donner exactement ce que je peux leur apporter par ma présence et en partageant qui je suis et ce à quoi je crois après une vie entière pleine d’expériences.
Peut-être que l’une des raisons qui fait que le corps des mères et des grand-mères sont courbés leurs a permis de modeler leurs enfants et petits-enfants d’une douce et aimante façon dans l’étreinte de leurs bras. Une grand-mère aux courbes généreuses m’a dit que ses petits-enfants ont aimé s’enlacer avec elle disant que Grand-mère avait son propre oreiller incorporé.
Emily Woodmansee a écrit, » Aux femmes incombent les tâches des anges; Nous, sœurs en Sion, nous réclamons le droit, Aimant et servant sans chercher les louanges, D’aider, de bénir, de répandre la foi. » (Hymne n° 201). Nous ne pouvons être des anges absents. Nous ne remplissons la tâche des anges que par notre présence. Nous applaudissons et bénissons principalement par notre présence– notre présence volontaire, de tout notre cœur, et non entrecoupée par d’imposantes listes déraisonnables de choses à faire.
La valeur des âmes est validée par notre présence
Quelle est la valeur d’une personne? Nous voyons encore et encore que les gens sont prêts à remuer ciel et terre pour aider quelqu’un à trouver leur enfant qui a été enlevé ou s’est perdu. Des paroisses, des pieux et des communautés entières partent à la recherche d’un enfant perdu. Quelle chose merveilleuse ce serait si une personne spirituellement perdue pouvait avoir une telle effusion d’amour similaire et de sollicitude-par la présence de ceux qui s’en soucient. Le Seigneur a dit, « Souvenez-vous que les âmes ont une grande valeur aux yeux de Dieu. » Pour élever notre vision à la Sienne, il est nécessaire que nous voyions aussi la grande valeur de chaque âme.
Seule la bonne volonté de parents ou de grands-parents à passer du temps avec un enfant peut le convaincre qu’il est aimable et qu’il a de la valeur. C’est peut-être la seule chose qui va l’aider à croire suffisamment en lui pour se battre pour sa propre âme. Cet esprit de combat est vital lorsque les tentations sont fortes. Seulement s’il ressent qu’il en vaut la peine de se battre pour cela alors il sera en mesure de tenir le coup.
Dans Alma 29: 9, nous lisons: « c’est là ma gloire, de pouvoir, peut-être, être un instrument entre les mains de Dieu pour amener quelque âme au repentir; et c’est là ma joie. » Nous sommes des instruments entre Ses mains, et nous pouvons effectivement inciter quiconque à la repentance (un changement positif) en travaillant et en jouant avec les enfants, en priant avec eux, en les guidant. Tout cela requiert notre présence aimante. Il faut un acte de foi pour diminuer le temps que nous passons à faire d’autres choses et augmenter le temps que nous passons avec ceux que nous aimons.
Recevant le don de la Présence de Dieu
Il y a une contrepartie spirituelle à l’idée de donner le cadeau de notre présence: le plus grand don du Seigneur est Lui-même. Non seulement dans un certain sens philosophique comme se donnant lui-même en rançon pour les péchés du monde, mais dans un sens très réel: Sa présence à cet instant même. J’ai toujours aimé le message de Deanna Edwards que j’ai entendu pour la première fois: «La joie n’est pas l’absence de la douleur, mais la présence de Dieu. » Le Seigneur nous donne de la joie et nous montre son amour de la meilleure façon : Sa préence
Cette saison de Noël passé était le temps idéal pour réfléchir et choisir de vivre et de recevoir le don de la présence du Seigneur. Est-ce que la joie suscitée par la musique de Noël a été une clé pour déverrouiller nos cœurs et nos esprits afin de ressentir Sa présence cette année? Le Seigneur est souvent si proche, mais il faut chercher avec foi pour sentir Sa présence. Ce principe est bien illustré dans l’Histoire de l’Eglise par le récit de la vision de Joseph Smith de certains des apôtres en mission en Angleterre. Les Apôtres avaient été rejetés, persécutés, chassés. Ils avaient faim, étaient fatigués et découragés. Joseph vit le Sauveur leur tendant la main désirant de les réconforter. Mais abattus, ils ne regardaient pas vers le haut. Ils ne détectaient pas sa présence.
Le choix de regarder vers le haut
L’un des choix les plus importants que nous faisons avec notre liberté de choisir donnée par Dieu est de savoir regarder ou vers le haut ou vers le bas. A chaque instant nous choisissons de regarder en haut vers Lui, affirmant et croyant en Sa présence, ou de regarder vers le bas, en se concentrant sur les choses de ce monde. Je sentais plus vivement cette réalité de choix après la mort de mon fils. J’ai dû réaliser le fait que je pouvais choisir de me vautrer dans la misère, le doute, la peur et l’auto-persécution. Ou, je pouvais choisir la foi, l’espérance et la paix offertes par le Consolateur. Je pouvais regarder vers le haut et voir que le Sauveur pouvait me tendait la main- ou pas!
Parfois, j’ai choisi d’être fidèle et de croire surtout parce que la misère provenant des choix opposés était insupportable. D’autres fois, j’ai choisi de rester dans le doute et la peur pendant un temps, mais évitais de laisser ces négativités devenir familières, la part connue où l’on se sent en quelque sorte à l’aise. Je savais que la présence du Seigneur avec tout ce que cela implique peut devenir «l’inconnu» qui semble effrayant juste parce que c’est si peu familier.
Parfois, je me sentais indigne de la joie et de la paix de vivre le confort et la présence du Seigneur. Je pouvais imaginer que Sa présence était là pour tous les autres, mais pas pour moi. Une chose est claire, cependant: toute pensée ou sentiment qui me retient de l’expérience de la présence du Seigneur vient directement de l’adversaire. Il est bien habitué à nous rendre misérable et il n’y a pas de meilleur moyen que de nous faire croire à ses mensonges. Mais l’Esprit du Seigneur est plus fort et peut toujours nous ramener à la vérité.
Le choix est toujours là
La dernière fois que je participais à une superbe performance de chants de Noël de Dickens j’en suis venu au sentiment que les deux Scrooges sont vivants en moi. Je reconnais l’aveugle, celui lié à ce monde quand je choisis la misère et refuse la présence du Seigneur. Je reconnais le Scrooge transformé qui partage quand je sens la présence du Seigneur et prolonge son amour pour les autres dans mes paroles et mes actions. Je choisis chaque moment que désire qui soit et chaque année je décide de mes expériences de Noël.
Parfois, le choix de regarder vers le haut semble limité par les déséquilibres physiques qui peuvent bloquer la capacité de sentir Sa présence, peu importe la façon consistante de faire de bons choix qui devrait me permettre de le sentir. Mais en général, je choisis ou non d’accepter le don de sa présence. Si je choisis d’être une source de Sa lumière pour d’autres ou une source de discorde. Si je choisis de me concentrer sur le fait de donner des «choses» ou une partie de moi-même. Je choisis ce pour quoi je dois dépenser mon temps. Je choisis ce pour quoi ma vie doit compter. Si je choisis de dormir pendant la mortalité ou de me réveiller et de prendre conscience de sa véritable signification.
L’éveil à la présence du Seigneur
Le Sauveur a expié les péchés de Pierre, Jacques et Jean, même s’ils dormaient durant son agonie dans le Jardin de Gethsémani. Il a expié pour les péchés du monde entier, même si la plupart du monde est « endormi » en ce qui concerne le Sauveur et l’Expiation. Il nous aime même quand nous ne nous sentons pas son amour. Il est près de nous, même quand nous ne sentons pas sa présence.
Joshua Steed, un personnage de Gerald Lund dans The Work and the Glory obstinément résista à ressentir la présence du Seigneur pour lui-même. Pendant des décennies, Joshua était étranger à l’amour du Sauveur. Même quand il a perdu toute sa richesse, a rejoint le chemin de l’ouest avec sa famille, et est devenu étrangement attiré à l’idée de lire le Livre de Mormon, il ne pouvait pas imaginer comment l’amour ou l’expiation du Sauveur s’appliquaient à lui personnellement.
Un soir (après environ trois mois sur la route), il a directement accepté un défi de Brigham Young. Il est parti tout seul et a passé la soirée priant pour savoir si le Seigneur voulait de lui dans le Royaume, même s’il était si indigne. Il ne reçut aucune réponse ce soir-là, rien du tout. Le lendemain matin, alors que sa famille et lui-même allaient entreprendre de lever le camp, il devint extrêmement conscient du formidable don de sa famille- comme elle était précieuse à ses yeux. C’était tout comme s’il les voyait pour la première fois. Cette expérience avait été renforcée par sa jeune fille chantant des paroles qu’elle avait écrites juste pour lui, reflétant son désir qu’il se tourne vers le Seigneur afin qu’ils puissent être ensemble pour toujours. « Je t’aime, papa, » dit-elle en l’embrassant. Joshua était rempli d’une paix qu’il n’avait jamais connu auparavant. Et le Seigneur parla à son esprit, disant: « Si je t’ai donné tout cela, comment peut-tu douter de mon amour pour toi? »
Pour la première fois Joshua ouvrit son cœur à la présence du Seigneur, et ressentit l’amour que le Seigneur lui avait offert tout ce temps.
Recevoir et donner
Alors que la musique sacrée de Noël est encore vivace dans nos esprits et le message de la naissance du Christ est frais et clair, puissions- nous réfléchir au don merveilleux de la présence de Dieu. Puissions-nous être prêts à la recevoir, à ouvrir nos cœurs à elle et à vraiment la ressentir Alors nous aurons tellement plus à offrir aux autres, et pourrons éprouver de la joie dans notre volonté de donner le don de notre présence à ceux que nous aimons.
Fév 4, 2016 | CROYANCES DES MORMONS
Article publié sur lds.net

Elever des enfants signifie les aider à grandir pour qu’ils deviennent plus tard un membre accepté et utile de la société. Lorsque les mormons (les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours) parlent de former une famille éternelle, ils parlent d’une famille qui a accompli des ordonnances de scellement éternel et qui continue d’être fidèle au Christ. Les mormons croient que les relations familiales peuvent durer éternellement, pas seulement pendant cette vie mortelle. Les membres de la famille qui acceptent l’expiation de Jésus-Christ et de suivre son exemple peuvent vivre ensemble pour toujours grâce aux ordonnances sacrées accomplies dans la maison de Dieu, ses saints temples.
Comme il est écrit dans le Nouveau Testament, Jésus a donné à Pierre le pouvoir de sceller des choses sur la terre et dans les cieux (Matthieu 16:19). Ce pouvoir de scellement est uniquement donné aux prophètes qui sont à la tête de leur dispensation, tout comme Pierre était à la tête de l’Eglise après la résurrection du Christ. Ce pouvoir a été perdu lorsque les premiers apôtres ont été tués, mais il a été rétabli dans les derniers temps par Pierre, une fois ressuscité, et par Élie qu’ils ont conféré à Joseph Smith, le premier prophète de cette dernière dispensation avant la venue du Christ. Les mormons croient que c’est là le pouvoir de scellement qui peut unir les familles pour toujours.
Dans l’église rétablie de Dieu, nous croyons que le mariage et la famille sont l’unité sociale la plus importante aujourd’hui et dans l’éternité. Dieu veut que nous fassions tout ce que nous pouvons maintenant pour nous préparer à vivre avec notre famille pour toujours. Si nous fondons notre couple et notre famille sur les principes du Christ, qui incluent la foi, la prière, le repentir, le pardon, le respect, l’amour, la compassion, le travail et les divertissements saints, notre foyer peut être un lieu de refuge, de paix et de joie immense.
Nous ne devons pas nous décourager. Quels que soient nos efforts, notre couple et notre foyer ne seront jamais parfaits. Cela fait partie du processus de croissance que nous avons été envoyés expérimenter pendant la mortalité. Dieu veut que nous apprenions à être patient et à aimer au sein de notre propre foyer, en compagnie des gens avec lesquels nous sommes le plus proche – c’est là que c’est le plus difficile, mais c’est aussi là que nous pouvons grandir le plus. Nous devenons plus comme le Christ en servant les membres de notre propre famille. En les servant, nous devenons plus comme Dieu.
Tout comme certaines des plus grandes joies dans la vie peuvent venir de nos moments en famille, la perte d’un membre bien-aimée de notre famille peut être la source d’une profonde tristesse. La mort ne doit pas être la fin de nos relations avec nos êtres chers. Le Seigneur a révélé au prophète Joseph Smith que la « même sociabilité qui existe parmi nous ici existera parmi nous là-bas (dans l’éternité) « , mais elle sera accompagnée de gloire éternelle. (Doctrine et Alliances 130: 2)
La création de la terre a donné un endroit aux familles pour qu’elles puissent vivre ensemble. Cela faisait partie du plan de notre Père céleste qu’Adam et Eve soient unis éternellement avec tous leurs enfants. L’expiation permet aux familles d’être ensemble pour toujours et nous donne un moyen de nous repentir et de devenir suffisamment pur pour entrer en présence de Dieu.

Au début de l’année 1984, mon père, que j’aimais tendrement, m’a expliqué ce qu’il voulait faire plus tard cette année-là. Mais il a eu une attaque et il est décédé d’une insuffisance cardiaque en octobre. La tristesse a rempli ma vie et ma foi bouddhiste ne m’a apporté aucun réconfort. Les missionnaires mormons venaient d’entrer dans ma vie et je crois qu’ils m’ont sauvé la vie. Le Livre de Mormon, avec ses belles descriptions de la résurrection et du salut, a été ma seule source de réconfort. Je parcourais ses pages et méditais sur la vie et mon existence toute entière.
En étant membre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, j’ai appris comment enseigner à mes enfants à aimer le Sauveur et à vouloir Le servir; j’ai appris à prier et à enseigner à mes enfants à prier; j’ai appris à étudier les Écritures en famille; à faire la soirée familiale le lundi soir sans distractions; à aider mes enfants à comprendre l’importance du service missionnaire et à accomplir des alliances au temple; à les envoyer à l’université, dans des écoles où les principes de l’Evangile sont enseignées et respectées.
En 1991, je suis allée au temple de Salt Lake Temple pour faire mes propres dotations et pour faire l’oeuvre du temple pour mon père et quelques-uns de mes ancêtres. Après avoir fait les ordonnances du temple pour nous-mêmes, nous pouvons rassembler les éléments de notre histoire familiale et accomplir les ordonnances du temple pour nos ancêtres décédés pour que nous soyons scellés à eux.
Je sais que nous sommes responsables de notre propre bien être spirituel et temporel. Nous avons la bénédiction de pouvoir choisir par nous-mêmes, ce que les mormons appellent le « libre arbitre », nous avons le privilège et le devoir de choisir notre propre parcours, résoudre nos propres problèmes et nous efforcer d’être plus autonomes. Cependant, nous faisons cela avec l’aide de la révélation et de l’inspiration de Dieu, grâce à la compagnie constante du Saint-Esprit.
Je sais que grâce à l’Évangile de Jésus-Christ et qu’en gardant les commandements de Dieu et les alliances que nous faisons avec Lui, nous pouvons tous faire de notre foyer un coin des cieux, tout en nous préparant nous et nos enfants à retourner en présence de Dieu.
Ressources supplémentaires :
Fortifier les familles
Rencontrer les missionnaires
Recevoir un exemplaire gratuit du Livre de Mormon
Sep 23, 2015 | A PROPOS DES TEMPLES
Pour continuer sur notre série de témoignages au sujet du temple, nous avons demandé à un membre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours de partager sa vision des choses à propos du temple. Franz Gaag est membre de l’Eglise depuis de nombreuses années et il se rend régulièrement au temple. Nous lui avons demandé ce qu’est le temple pour lui et ce que lui apporte d’aller fréquemment dans ce lieu sacré.
Qu’est-ce qu’un temple ?
Le temple est une bénédiction pour toutes les personnes qui habitent sur terre. Notre Père céleste a toujours révélé à ses prophètes qu’il fallait qu’il y ait des temples sur terre. Alors ça a commencé avec Adam et ça a continué avec tous les autres prophètes : Abraham, Moïse, etc. Chaque fois qu’il y avait un prophète vivant sur terre, il y avait aussi des temples.
Les temples sont directement liés aux ordonnances de l’Eglise, à la doctrine et aux commandements que notre Père céleste nous enseigne et nous invite à suivre. Le temple est une invitation aux membres de l’Eglise – et par extension, au monde entier – d’accomplir les ordonnances que notre Père céleste nous offre sur terre. Le baptême, recevoir le don du Saint-Esprit, recevoir la Prêtrise, être marié pour le temps et pour toute l’éternité, toutes ces choses sont des ordonnance qui sont rendues disponibles par notre Père céleste sur terre et qui peuvent être accomplies dans les temples. Mais pour qu’il y ait un temple, justement, il faut que la Prêtrise rétablie se trouve sur terre. Il faut un prophète vivant qui détienne toutes les clés de la Prêtrise et, de ce fait, les temples sont le résultat d’un prophète vivant sur terre.
C’est pour cela que les temples représentent l’offre que notre Père céleste nous donne pour recevoir toutes les ordonnances possibles et aussi être « scellés » – ce qui veut dire que notre mariage dure éternellement, même après la mort. Les enfants peuvent aussi être scellés à leurs parents et ainsi ils forment des familles éternelles. C’est ça l’œuvre du temple et ce n’est que dans ce lieu qu’on peut accomplir cela.
Que représente le temple pour vous ?
Pour moi, personnellement, c’est extrêmement important. Ça fait partie des choses les plus importantes.
Tout d’abord, j’aime beaucoup mon épouse, je me sens béni de l’avoir rencontrée quand j’étais jeune. Ca a toujours été notre désir d’être ensemble pour le temps et pour l’éternité, de ne jamais devoir nous quitter. Bien sûr, la mort va nous séparer, tout du moins temporairement. Il est très probable que l’un de nous va mourir avant l’autre, mais après la mort, nous serons réunis de nouveau.
Il est aussi important pour nous que les enfants que nous avons reçus dans notre foyer soient scellés à nous et que nous soyons scellés à eux, parce que ça veut dire que nous serons tous ensemble après cette vie, ainsi qu’avec leur famille et leur postérité qu’ils auront eues avant de mourir. Aujourd’hui nous avons 11 petits-enfants et pour nous c’est une grande joie, une grande bénédiction et un grand réconfort de savoir qu’eux aussi, de même que les époux et épouses de nos enfants, seront scellés à nous pour le temps et pour l’éternité et donc que nous serons ensemble aussi après la mort.
Le prophète Elie a rétabli des clés de la prêtrise et ainsi, il est devenu responsable d’une partie de l’œuvre du temple. Il a déclaré que « le cœur des pères va se tourner vers les enfants et le coeur des enfants va se tourner vers les pères » (Malachie 4:5-6). Le mot « pères » veut dire « les parents », selon le langage de l’Ancien Testament. Et ça inclue : « pères et mères ». Et cela, c’est une expérience qu’on peut vivre sur terre aujourd’hui, lorsqu’on s’occupe de nos ancêtres et qu’on s’occupe aussi de leurs descendants, à travers nos efforts pour nous préparer à être scellés au temple, les cœurs des parents se tournent littéralement vers celui des enfants et vice-versa. C’est un sentiment concret, réel, qu’on peut ressentir quand on recherche ses ancêtres et qu’on cherche à faire l’œuvre du temple.
Et là, de nouveau, c’est une grande source de joie, de bénédictions et de bonheur de s’engager dans cette œuvre d’histoire familiale – de trouver nos ancêtres et d’être liés à eux à travers les ordonnances du temple. Personnellement, je suis très heureux de pouvoir vivre sur terre à une époque où il y a toutes ces occasions et ces possibilités qui sont à notre disposition pour accomplir cela.
Par exemple, en Suisse, le temple de Zollikofen est à 1h30 de distance depuis ici. Et en Europe, les gens ont à leur disponibilité les temples de Francfort et de Freiberg, en Allemagne, ainsi que le temple de La Haye, aux Pays-Bas. Il y a le temple de Madrid et celui de Londres, et nous attendons avec beaucoup d’impatience l’ouverture du temple de Paris et aussi celui de Rome. Je me rappelle que lorsque le temple de Suisse a été rénové, nous devions nous déplacer à Francfort pour aller au temple (à presque 600 km de distance, N.d.l.r). Quand j’étais petit garçon, j’habitais à Francfort et j’ai été scellé à mes parents et à mes frères et sœurs dans le temple de Suisse, alors j’ai fait plusieurs fois ce trajet, et on avait l’habitude de le faire. Mais avec les années, l’Eglise s’agrandit. Il y a de plus en plus de membres qui ont besoin de ces bénédictions du temple, qui désirent, qui recherchent ces bénédictions du temple, alors le nombre de temples grandit avec une rapidité étonnante. Et c’est magnifique de voir ça aujourd’hui. Il y a bien sûr d’autres temples : celui de Preston, de Copenhague, de Stockholm, etc. Il y en a un dans presque tous les pays d’Europe Occidentale, aujourd’hui, et c’est tout simplement magnifique de voir ça.
Avec quelle fréquence vous rendez-vous au temple ?
Ma femme et moi allons au temple au moins une fois par mois, parfois plus. Je voyage beaucoup, pour mon travail, et je vais au temple aussi quand j’ai des soirées libres ou des moments de libre pendant la journée et que je me trouve dans une ville où il y a un temple. En principe, il y en a un dans presque toutes les grandes villes, à travers le monde. Donc je vais aussi au temple pendant ces déplacements. Mais avec mon épouse et avec ma famille, on va au temple au moins une fois par mois.
Que vous apporte le fait d’aller régulièrement au temple ?
Le temple, comme je l’ai expliqué tout à l’heure, ce sont les ordonnances qu’on y fait pour nos ancêtres qui sont importantes, mais en faisant ces ordonnances, le Seigneur nous donne l’occasion d’entrer dans Sa maison. Le temple, c’est la Maison du Seigneur. C’est ce qui est inscrit en grandes lettres devant la porte de chaque temple : « La Maison du Seigneur ». Et c’est véritablement ça, littéralement.
Quand on entre dans le temple, on se sent chez soi, dans le sens de : « chez notre Père céleste », en la présence de Dieu et de Son Fils, et on ressent une forte spiritualité. Et quand on se sent surcharger par les soucis, les problèmes et les difficultés, dans le temple c’est le moment de prier, de méditer et de présenter au Seigneur nos soucis et nos préoccupations. Grâce à l’esprit qui règne dans le temple on reçoit du soulagement, du soutien, de l’encouragement et personnellement, très, très souvent, j’ai eu des inspirations ou des révélations personnelles qui m’ont aidé à prendre de meilleures décisions, à savoir dans quelle direction il fallait aller.
Notre Père céleste fait tout par invitation, il ne nous force à rien. Et il nous invite seulement à prendre part à davantage de chose qu’Il cherche à nous offrir. Alors il nous invite à venir dans Sa maison, au temple, le plus souvent possible. Et il nous donne des réponses quand nous Lui demandons quelque chose. Le temple est un lieu sacré pour cela.
C’est un lieu vraiment serein, plein de spiritualité, de joie, de réconfort et de pureté. Et c’est aussi pour ça qu’il faut se préparer pour aller au temple. Pour pouvoir bénéficier de cet esprit, pour pouvoir le ressentir, il faut être en accord avec cet esprit. C’est pour ça que notre Père céleste nous demande d’être préparé et d’être fidèle à certains commandements de base, que tout le monde peut respecter. Par exemple, d’avoir accepté le baptême, d’avoir fait des promesses qu’on va suivre Son Fils Jésus-Christ et qu’on va suivre Ses instructions, qu’on va faire tous les efforts possibles pour être justes. Et c’est ça qui nous qualifie pour entrer au temple et pour ressentir cet esprit qui règne dans le temple, parce que c’est vraiment un lieu saint, pur, rempli de paix et de bonheur.
Comment le temple est-il perçu ?
Partout dans le monde où il y a un temple qui s’est construit, il y a éventuellement eu au moins une hésitation, au départ, de la part des gens qui habitaient autour et qui ne connaissent pas le principe ou la nature du temple. Mais dans chaque cas, après un moment, les personnes qui ont habité dans la proximité d’un temple sont devenues enthousiastes et très favorables à cet endroit. Et ce, sans exception. Il n’y a vraiment rien de négatif par rapport à ce lieu. Au contraire, c’est une bénédiction qui se ressent. On ne peut pas le mesurer avec une règle ou avec un poids – avec une mesure traditionnelle – mais il y a toujours un dégagement de positivité, d’énergie positive, autour de ce lieu qui est apprécié par tout le monde.

Temple de Francfort – Allemagne
J’ai grandi à Francfort et je me rappelle qu’avant que le temple de Francfort ne soit construit, il y avait pas mal d’oppositions autour de la construction du temple de Francfort – Friedrichsdorf, au fait, il se trouve à Friedrichsdorf, c’est dans la banlieue de Francfort. Et il y avait des spécifications pour sa construction : que la tour du temple ne soit pas plus haute que la tour de l’église catholique d’à côté, etc., il y avait beaucoup de restrictions et beaucoup d’hésitations de la part du voisinage. Aujourd’hui, le temple de Friedrichsdorf est fermé pour des rénovations. Et chaque proposition de travaux qui vont être réalisés pendant cette rénovation ont été soutenus à 100%, sans opposition et sans abstention, en faveur de ces travaux. Toute la communauté de Friedrichsdorf, à l’unanimité, apprécie la présence des membres de l’Eglise dans leur ville. Et on peut rechercher ça où on veut, dès qu’un temple est établi pendant quelques années à un endroit, l’acceptation se fait à 100%. Donc c’est vraiment une manifestation de fraternité, tout le monde se sent lié au temple.
Le temple suisse est le premier temple à avoir été construit en Europe continental. En réalité, c’est le premier temple construit en-dehors de l’Amérique du Nord et il y avait un peu d’opposition, à l’époque, vis-à-vis de la construction de ce temple. Cette opposition s’est manifestée dans le sens où il était difficile de trouver un terrain. Les gens n’étaient pas nécessairement prêts à vendre des terrains à l’Eglise. Mais une fois que le terrain a été identifié et acheté par l’Eglise, il n’y a plus eu vraiment d’opposition, mais ils ne voulaient quand même pas nécessairement avoir un temple dans leur commune, c’est pour ça que c’était difficile de trouver un terrain.
Mais lorsque le temple suisse a été rénové, il y a quelques années en arrière, puisqu’il était devenu trop petit pour la quantité de personnes qui y allait, il était prévu par l’Eglise de carrément rasé le bâtiment et de reconstruire à neuf. Mais là, il y a eu de l’opposition, parce que ce temple, ce bâtiment est devenu un monument local et les gens ne voulaient pas ne plus avoir ce bâtiment dans leur région. Alors l’Eglise a dû garder les murs extérieurs et a complètement refait l’intérieur avec plus d’étages que ce qu’il y avait avant et plus de salles qu’avant, mais en gardant le volume extérieur qui existait déjà.
Je trouve ça intéressant que, au début, les communes ne voulaient pas avoir l’Eglise dans leur territoire et maintenant elles ne veulent plus qu’il parte. Il doit rester. Et ça, c’est aussi une manière de voir la confirmation et la bienvenue de la part des gens qui ne sont pas membres de notre église mais qui apprécient profondément la présence du temple dans leur voisinage.