Le temple est un endroit important pour les membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Il représente ce qu’il y a de plus sacré pour eux car il s’agit littéralement de la Maison du Seigneur, comme il est inscrit au-dessus de l’entrée de chaque temple.

Il y a plus de 140 temples à travers le monde et bientôt il y en aura aussi un, à Paris, le premier en France métropolitaine. Sa construction avance bien et nous attendons avec impatience de le voir terminé.

Nous avons demandé à quelques jeunes adultes de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, vivant en France ou originaires de France, de partager avec nous ce que représente le temple pour eux et d’exprimer leurs sentiments par rapport au fait qu’il y aura bientôt un temple à Paris. Voici leurs réponses :

Michael Ulrich

Le temple occupe une place spéciale dans mon cœur, pour diverses raisons. Il est d’abord un signe visible de ma foi en Dieu et en Son Fils Jésus-Christ et des engagements que j’ai pris de suivre leurs enseignements. Il me rappelle également les expériences spirituelles que j’ai pu avoir toutes les fois où j’y suis allé. C’est un endroit merveilleux, qui nous permet de placer entre parenthèses les soucis et les tracas de la vie quotidienne pour nous permettre de nous recentrer sur ce qui a le plus de valeur : notre relation avec le Seigneur, les promesses qu’Il nous a faites, nos relations familiales, etc. C’est peut être aussi pour cela – parce que c’est un endroit hors des contraintes de la vie quotidienne – qu’on peut y recevoir tout particulièrement des révélations, des réponses de Dieu aux questions que nous nous posons. En nous éloignant de ces sources de distractions qui nous accaparent si rapidement dans la vie habituelle, nous devenons plus sensibles dans le temple pour recevoir ces réponses dont nous avons besoin. Sans doute, les personnes qui ont effectué des retraites dans des monastères catholiques ou des temples bouddhistes peuvent comprendre cet aspect du temple et l’importance de faire parfois le vide de ce qui nous préoccupe.

Le temple est aussi focalisé sur la famille. C’est dans cet endroit que les mariages sont faits par quelqu’un qui a été appelé de Dieu pour cela, de telle sorte que le mariage ne dure pas seulement «jusqu’à ce que la mort vous sépare », mais même au-delà de la mort. Nous croyons que la plus grande joie que nous puissions avoir est de passer l’éternité non seulement avec Dieu, mais aussi avec toutes ces personnes – conjoint, enfants, parents, frères et sœurs – que nous avons appris à aimer durant la mortalité. C’est aussi au temple que nous pouvons réaliser certaines ordonnances – ou des sacrements – pour nos ancêtres, qu’ils n’ont pas pu recevoir de leur vivant. Le temple est en quelques sortes le symbole de notre foi dans la possibilité d’avoir des relations éternelles avec les personnes que nous aimons.

Pouvoir avoir un temple à Paris, le premier temple en France métropolitaine, sera un grand soulagement pour beaucoup de membres qui devaient jusque-là aller en Suisse, ou en Allemagne, en Angleterre, ou en Espagne, pour se marier ou pour profiter de l’atmosphère particulière qui règne dans les temples.

Anaëlle Bayart

Le temple est l’endroit sur terre où l’on est le plus proche de notre Père céleste ; c’est réellement la maison de Dieu et en y allant on peut ressentir sa présence. Personnellement c’est un endroit dans lequel je me sens si bien. Lorsque je m’y rends je peux laisser tous mes soucis du quotidien au dehors et ressentir l’Esprit et tout l’amour que Dieu a pour moi.

Aller au temple renforce ma confiance en moi et me donne l’espoir de m’améliorer et de devenir plus semblable à mon Père céleste ; ce lieu me rappelle en effet ma nature divine d’enfant de Dieu. Les alliances que j’y ai faites me permettent d’avoir une plus grande perspective sur l’avenir et les bénédictions que Dieu a pour moi. Le temple me permet d’avoir une vision éternelle et me donne le courage d’affronter les difficultés que je peux rencontrer dans ma vie. Je sais que si je reste digne des alliances contractées avec mon Père céleste, celles-ci me permettront de vivre avec ma famille non seulement dans cette vie mais pour l’éternité. Connaître ces vérités m’apporte la joie et le bonheur dans cette vie.

C’est une vraie bénédiction de savoir que nous allons avoir un deuxième temple français après celui de Tahiti ! Je sais que le fait d’avoir un temple en France va bénir tout le peuple français et pas seulement les saints des derniers jours, il y a un réel pouvoir qui émane de ce lieu saint. J’en témoigne.

Mikaël Mayer

C’est un lieu sacré auquel j’aime penser. Avant tout, c’était là que mes parents ont fait l’alliance de se marier. Et après plus de 30 ans de mariage, malgré les hauts et les bas et les épreuves de la vie, je les vois développer des projets passionnants à deux. Une fois, quand j’étais plus jeune, alors que je les ai vus se disputer, j’ai exprimé à mon père les craintes qu’ils divorcent. Il m’a rassuré en disant en substance « Non, Mikaël, jamais nous ne permettrons à nos disputes d’aller jusque là, nous nous aimons profondément ». Je les ai vus mûrir ensemble, faire des concessions, des efforts, tout en étant francs avec l’autre. Ils nous ont parlé du temple parfois lors de nos soirées familiales, et de comment ils avaient décidé de s’y attacher, d’y aller. Leurs actes pour moi ont confirmé leurs paroles; et alors même que je n’avais jamais pu assister à une cérémonie de mariage au temple, je savais que ce qui s’y passait était fondateur d’un foyer où l’amour peut se déverser. Et c’est ce que représente le temple pour moi.

Quand j’ai commencé mon doctorat en Suisse, j’ai profité du fait que le temple soit à peine à 1h30 total de chez moi pour y aller un samedi matin chaque mois. Au début, en plus de rendre un dernier service à des ancêtres décédés (récemment, surtout des miens), je trouvais ça chouette de retrouver des amis que j’avais rencontrés un peu partout en France – des différents à chaque fois . Je me suis souvent dit que c’est encore plus joyeux de les voir là, vivants, que si on avait attendu de se retrouver au paradis. Ça me fortifiait de les rencontrer. Et plus d’une fois, j’ai parlé avec eux, j’ai écouté leurs expériences, j’ai reçu un « hug » chaleureux; et tout cela m’a donné des idées et de l’énergie pour vivre ma semaine encore plus richement, et en faire profiter les jeunes dont je m’occupais en tant que conseiller pour les activités des jeunes gens de ma paroisse.

Aussi, j’aime me recueillir dans la salle céleste, la plus grande et la plus belle des salles. J’y ai pu méditer sur mes actions encore plus profondément et ressentir combien mon père céleste faisait tant pour chacun de ses enfants, moi y compris. J’ai mieux compris à quel point je dois me reposer sur sa grâce après avoir fait tous les efforts que je pouvais, et de remercier Jésus pour son sacrifice que je n’aurais pas pu faire à sa place. Et j’ai appris que j’étais beaucoup plus libre que ce que j’imaginais, et que surtout, dans toute situation noire il y a de l’espoir.

J’ai pour but d’aller me marier au temple avec ma fiancée au début de l’année prochaine. Mais il est vrai que l’endroit où se trouve le temple m’importe peu. Mon Père Céleste est le même partout. Si je continue en Suisse, je préférerai bien sûr aller au temple de Suisse. Cependant, quand le temple de Paris sera fini, si nous habitons sur Paris, nous projetons tous les deux d’y aller régulièrement. J’irai également une fois avec tous mes anciens collègues missionnaires et mon ancien président de mission, c’est déjà prévu. Qu’est-ce que nous avions désiré ce temple !! J’ai hâte d’y être.

Nicole Alvine

Le temple représente pour moi un lieu d’adoration, un lieu de retraite spirituelle, car la présence de Dieu y est très forte.  C’est un de mes lieux privilégiés pour entrer en communion avec le divin, car tout est mis en œuvre pour faire de cet endroit un lieu de rendez-vous avec notre Père Céleste. On s’y sent comme hors du monde non seulement du fait de sa grande beauté, mais surtout grâce à la grande révérence qui y règne.

Le temple est aussi un lieu qui renforce et unit les familles car on s’y rend souvent en famille. L’une des ordonnances sacrées qui s’y déroule consiste à sceller les familles ensemble pour toute l’éternité. En me rendant souvent au temple, je peux me rappeler de toutes les belles promesses faites par le Seigneur et me ré-engager à vivre de manière à voir l’accomplissement de ces promesses.

Il est difficile d’exprimer avec des mots ce que l’adoration dans le temple m’apporte mais je vais néanmoins essayer de trouver des mots qui s’en rapprochent. Chaque fois que je vais au temple, j’en ressors avec une plus grande paix, et une plus grande assurance. Peu importe les préoccupations que j’avais en y allant, lorsque j’en ressors  je me sens apaisée car au temple le but de cette vie m’est rappelé et je peux déverser mon âme à Dieu. De plus, le temple est le lieu par excellence pour obtenir la révélation personnelle. Plusieurs fois j’y ai reçu des directives divines par l’intermédiaire du Saint-Esprit.

Le service au temple me rend aussi plus humble. En effet, il a le pouvoir de me dépouiller de tout artifice et du fait que je me tiens dans la présence de Dieu, je me sens toujours envahie d’un grand sentiment d’humilité qui, aussi paradoxalement que cela pourrait sembler, me remplit de joie.

Enfin, aller au temple me rappelle le rôle central de Jésus-Christ dans ma vie et renouvelle l’amour que j’ai pour lui et ravive mon désir d’être une meilleure disciple du Christ.

La construction d’un temple à Paris représente  pour moi la réalisation d’un vœu très cher pour lequel  j’avais élevé des prières à Dieu. En effet, ce sera un véritable soulagement de ne plus avoir à parcourir de nombreux kilomètres pour aller en Allemagne, en Suisse ou en Angleterre afin d’adorer au temple.

Le temple de Paris est le lieu où j’aimerais me marier, donc j’ai hâte que sa construction s’achève.

Yannick Thia Soui Tchong

Le temple est un phare et un refuge, c’est un endroit sacré où on contracte des alliances avec Dieu, où on approfondit notre compréhension de la nature de Dieu, de son plan, de notre relation avec Lui. Le temple est un lieu où on laisse nos préoccupations de côté pour se concentrer sur nos buts les plus élevés dans la vie. C’est un endroit consacré où nous travaillons pour permettre à nos ancêtres d’accéder aux ordonnances de l’Évangile rétabli de Jésus-Christ.

Aller au temple est un peu comme prendre la Sainte-Cène pour moi : je me souviens de mes alliances, je considère mes priorités, je recherche l’inspiration. Plus récemment, j’ai commencé à davantage réfléchir aux liens que je crée avec les personnes que je représente au temple, je me dis que c’est comme si je les accompagnais lors de la réception de leurs ordonnances, comme mon père m’a accompagné quand j’ai reçu les miennes.

Pour moi, aller au temple, c’est aussi jalonner ma vie, marquer le chemin dans une direction que je veux prendre. Le temple représente un idéal et un objectif : devenir une meilleure personne, me préparer à fonder et à construire un foyer céleste. Y aller me le rappelle, et y aller me demande une certaine préparation, ce qui m’incite à me maintenir en forme spirituellement.

Avoir un temple à Paris… ne me changera pas la vie dans l’immédiat (puisque je continuerai d’aller à Zollikofen, en Suisse). Mais je regarde ça comme le signe d’un progrès, d’une certaine maturité dans l’Église en France, d’un plus grand désir de servir, d’une plus grande force/autonomie parmi les membres de l’Église. L’arrivée d’un temple ne doit pas être vécue comme un aboutissement, mais comme un deuxième souffle : à nous d’en rester dignes, et de montrer au monde que oui, la consécration d’un nouveau temple diminue le pouvoir de l’Adversaire sur la terre.

Nous vous invitons à participer aux journées portes ouvertes du futur temple de Paris qui auront lieu une fois que sa construction sera terminée pour, comme ces jeunes en ont témoigné, pouvoir ressentir l’esprit qui règne dans ce lieu particulier. Nous vous tiendrons informés de l’avancement de la construction et des dates des portes ouvertes à venir.